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Completely Live : Battant à l'Iboat

 

par E.M

 

 

 

 

Ce n'était pas la foule des grands soirs ce vendredi à l'Iboat. Le temps glacial aurait-il eu raison des frêles ardeurs bordelaises ? Toujours est-il que la programmation laissait entrevoir de belles promesses, avec Battant en tête d'affiche. 
 
 
Mais ce sont les bordelais de SAP qui ouvraient la soirée. Le groupe joue une musique qui travestit les influences : alternance de rock harmonieux et mélancolique, au lyrisme sombre, et de mélodies qui deviennent plus légères et brillamment pop...Une musique déroutante et rococo emmenée par sa chanteuse, à la voix tantôt puissante, parfois fragile. Une chanteuse qui allie l'énergie de Katie jane Garside, la folie de Nina Hagen et la grace de PJ Harvey.
 
 
 
 
 
 
 
 
Une première partie superbement assurée pouvant laisser place maintenant à Battant.

La chanteuse Chloé Raunet continue à porter le groupe après la perte tragique de son alter ego, Charles Dever. Battant signe un électro rock qui mêle à merveille guitare, batterie, claviers et arrangements électroniques. 
Empruntant des sonorités new wave et l'énergie de Joy Division. C'est presque troublant même dans le jeu de scène de la chanteuse.
 
 
 
 
 
 
Dès l'entrée du quatuor, tous les regards sont sur Chloé. On a d'abord l'impression que la rencontre ne se produit pas entre le groupe et le public. Comme si celui-ci était simple spectateur d'une partition trop professionnelle et prévisible. Trop préparée. Trop rangée...A moins qu'il ne soit comme hypnotisé par la chanteuse ?
 
 
Et puis sur la seconde partie du concert, la fièvre monte. Le set devient plus rythmé. Une dynamique électro qui embarque le public. Par quel mystère la musique devient moins raisonnée, et l'on ressent tout à coup un élan irrésistible. Comme si Chloé voulait répondre à ce désir des corps (rien à voir avec le fait soudain qu'elle se retrouve en soutif ; mais peut-être que si en fait). 
 
 
 
 
Battant se consume aussi et surtout à l'extérieur. Sa musique s'édansipe. Et Chloé est une petite fille à l'état sauvage brute de sensation. Elle danse. Et le public aussi.

Au final et même si le live a pu paraître d'une intensité inégale, ce fut une bonne soirée à l'Iboat. Battant continue de tracer sa route en dépit des accidents de la vie...  
 
 
 
Des vidéos de cette soirée sur 3DLiveMusic 
  
 
 
 


05/02/2012
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