par E.M
La Rock School Barbey est pleine d’attentions ce jeudi soir. Elle a commandé une météo toute britannique pour accueillir le trio anglais Little Barrie. Et poussé les tables et les chaises pour laisser place aux spectateurs : ce soir c’est formule club !
Ils sont donc trois. Points de suspension…Barrie Cadogan (guitare chant), Virgil Howe (batterie) et Lewis Wharton (basse) composent le groupe venu défendre son 3e album : King of the waves. Un opus paru ce début d’année en France et que, nous concernant, on vient découvrir pour la première fois.
Lorsque les gars montent sur scène, on attend la promesse d’un bon vieux rock qui aurait trempé dans un alcool non dilué. Pourquoi cet espoir d’ailleurs ? L’art néfaste du ficelage ? Parce qu’en réalité on a droit a bien plus qu’un rock’n’roll brut et vintage.
A travers un voyage en 15 escales comme autant de chansons, Little Barrie joue une musique qui nous emmène du garage au blues en passant par la musique surf et la soul. Et puis il faut vous dire la vision d’un chanteur au glam électrique, et celle d’un batteur illuminé. Les spectateurs sont maintenant emportés par toutes sensations. Le psychédélisme, l’immédiateté, le raffinement, l’instinct animal, la flamboyance…c’est Little Barrie.
On s'attendait à une formule club à Barbey ; au final on a voyagé en première !
par E.M
Mais où est donc la foule ce dimanche soir ? Certainement pas au Rocher de Palmer (Cenon-33) qui nous accueille dans sa petite salle pour voir Mirel Wagner et Dark Dark Dark. Un concert organisé dans le cadre du festival Les Femmes s'en mêlent. Et une vingtaine de spectateurs à l’ouverture des portes ; les autres ont-ils eu peur que Les Femmes s’en mêlent de trop ?
Une demi-heure plus tard, c’est Mirel Wagner qui ouvre la soirée devant des spectateurs assis par terre et maintenant plus nombreux. La song-writter d’origine éthiopienne et vivant en Finlande, installe son folk au moyen de sa guitare sèche et sa voix superbe. Des chansons sombres et mélancoliques qui expriment la douleur, comme n’importe quel bluesman du Sud des Etats-Unis.
Des chansons alliant tristesse et simplicité. Trop à notre goût, si bien qu’au bout de trois chansons on finit par trouver cela insipide.
Il faut bien avouer aussi qu’on était venu voir Dark Dark Dark, pour lesquels les nombreuses louanges avaient attisé notre curiosité. C’est la quatrième fois que le groupe de Minneapolis vient sur Bordeaux. Lorsqu’il rentre sur scène, les spectateurs sont maintenant plus nombreux. Et debout. On découvre alors un spectacle d’un rare raffinement. Alliant esthétisme et richesse instrumentale.
Accordéon, guitare, banjo, clarinette, piano … forment un combo intemporel puisant ses influences dans le folk, l’americana ou le jazz. Et derrière son clavier, Nona Marie Invie use de sa voix chaude et intense pour nous élever dans un moment de grâce. Deux rappels prolongent l’instant. C’est juste beau. La musique de Dark Dark Dark est éclatante.
par E.M
N’ayez crainte : on n’est pas venu vous parler de Charlie et ses drôles de dames. Bien au contraire !
Les danoises de Giana Factory déboulent avec Save the Youth. Un album sorti au Danemark en 2010, et à paraître en France cette fin mars. Le trio se compose de Loui Foo (chant, batterie électrique), Sofie Johanne (basse, synthé) et Lisbet Fritze (guitare).
Les filles combinent un minimalisme électronique (synthé, pads) et des guitares sombres et lancinantes. Pour une musique délicate et énigmatique qui fait voler en éclats les lois de la gravité.
C’est étrange cette faculté qu’ont certains groupes à installer une ambiance aussi descriptible. Giana Factory nous plonge dans une atmosphère raffinée et délicieusement dérangeante. Une pop lunaire où la voix suave de Loui Foo nous mène entre les clairs et obscurs.
Ecouter la musique des 3 danoises, c’est comme regarder un train traverser la montagne. C’est perdre ses repères pour découvrir. Comme une échappée nordique au pays des Fjords. Insaisissable.
Le groupe est en tournée en France à l’occasion du festival Les femmes s’en mêlent. Vous pourrez notamment les admirer au Saint Ex (Bordeaux).
24/03 La Péniche – Lille
28/03 Saint Ex – Bordeaux
30/03 La Machine du Moulin Rouge - Paris
par E.M
On est venu se perdre sur les hauteurs bordelaises. Là où le Rocher de Palmer (Cenon – 33) nous fait une promesse de notes électroniques énergisantes. Chinese Man est la tête d’affiche en ce vendredi soir.
Mais on patiente d’abord avec Sakya en première partie. Puisant dans des influences électro et dub, le groupe landais joue une musique mariant superbement instruments (guitares, basse, batterie) et subtilités électroniques. Un cold rock que n’est même pas parvenu à enrayer l’alerte, qui a contraint d’ évacuer la salle…Et après une pause d’une dizaine de minutes, on se replonge dans l’atmosphère à l’onirisme sombre. On se laisse emporter par des morceaux combinant des mélodies tantôt minimalistes, tantôt lancinantes. On savoure !
Gare ou Sel (feat Benat Achiary) from SAKYA on Vimeo.
Après une (autre) bière, on revient dans la salle pleine à craquer. Le matos est installé. Les Chinese Man peuvent se lancer à l’assaut des machines.
Dès les premiers tours de vinyle sur la platine, la foule se dandine sur le groove des marseillais.
Le collectif joue les meilleurs morceaux de la plupart de ses albums et les fans ont révisé leurs classiques. Get Up est imparable.
On a droit à une petite surprise avec la visite de MC Youthstar. Habituellement dans le collectif bordelais United Fools, le MC est venu partager du plaisir sur quelques morceaux… La présence de 2 MC embrase un peu plus la salle.
Pop hindoue, morceaux jazzy, accents charleston ou encore sonorités urbaines, quelque soit le paysage que nous propose Chinese Man la fièvre ne redescend pas. Une ambiance énergisante assez incroyable.
Le morceau Morning and Sun contient des extraits de l’invitation au voyage de Baubelaire. On a bien fait de prendre notre billet pour ce voyage en première classe. Une soirée qu'organisait Allez les Filles et qui restera surement un des meilleurs concerts de 2012.
Tha Trickaz clôture la soirée avant l’after. La température est redescendue et la salle est moins remplie maintenant. Le duo avance masqué et s’empare des machines : mpc's, platines et synthés. Il envoie du gros son, tente d’installer son univers manga.
Les clubbers prennent leur pied. Laissons-les à leur trip. Eloignons-nous sur la pointe des pieds, la tête pleine de notes euphorisantes. Celles de Sakya et de Chinese Man.
par E.M
Quelques nouvelles chansons sur la platine !
Candy des Chromatics ouvre la session. C'est déjà le 4e simple qui annonce la sortie prochaine du nouvel album, qui tarde, qui tarde...
Beach House fait l'actualité avec son nouvel opus Bella Union, prévu le 14 mai. Tout un programme. En attendant on écoute le sublime Myth
Dans un tout autre style, Dominique A revient avec Rendez-nous la lumière
Et l'on poursuit avec la jolie Sharon Van Etten. La chanteuse nous sussure Magic Chords
The Fox Heads termine la sélection en beauté. Encore une pépite du label Platinum Records. On écoute Best Day
Bonne écoute !