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Kid Bombardos : l'album "Turnin' wrong" a tout bon

 

Par E.M

 

 

 

 

Lundi 19 septembre. On file chez le disquaire avec un objectif bien précis : acquérir le dernier opus des Kid Bombardos. Mission accomplie puisque l'on repart avec "Turnin' Wrong", ce dernier album étant aussi le premier après deux EP. Vous suivez ?
La dernière fois qu'une envie soudaine s'était produite de la sorte, ce devait être pour l'album "Jukebox" de la savoureuse Cat Power. En 2008. C'est dire...Mais il faut avouer que le morceau "Sundays " laché avant l'été, nous avait mis l'eau à la bouche.

Kid Bombardos est un jeune quatuor bordelais. C'est aussi une histoire de famille puisque trois des membres sont des frangins. Et puisque le nom du groupe est un hommage à leur boxeur d'arrière-grand-père. Maintenant on comprend mieux la pochette de l'album...

  


 

 
 
Autant vous le dire tout de suite : pour une première, l'album est une réussite euphorisante ! Il tourne en boucle sur la platine depuis plusieurs jours. Une bonne raison pour vous en parler les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes.

L'ouverture se fait avec les morceaux "Wake up" et "Sundays" proposant d'emblée des mélodies accrocheuses et entêtantes : impossible dès la première écoute de ne pas remuer la tête ou de battre le rythme du pied...Des tubes en puissance.

 

 
Sur "The loneliest", la structure est plus complexe et remplie d'influences multiples et variées, avec une dose d'afro pop façon Vampire Weekend. La chanson est d'une légèreté ébouriffante. Une impression bien agréable que l'on retrouvera sur "Pig Sty".
 
Changement de continent et de paysage avec "Honest Man" qui semble vouloir calmer le jeu... lorsqu'au bout d'1min30 le son se mue en un rock fiévreux et emballé. Le groupe nous ramène à la maison, non loin du fleuve, dans une de ces caves enfumées où les odeurs de moisissures et de sueurs se partagent la vedette...la perte est délicieuse. Et puis, tandis que le chanteur hurle "I m not an honest man",  il y a cette curieuse sensation d'un texte qui vient en résonnance de la chanson "Don't explain" de Billie Holiday. Comme s'il fallait du temps, un peu de recul, pour reconnaître ses erreurs...

Plus loin, "I m gonna try" est aussi un morceau en deux temps. Une pop presque classique dans sa construction où instruments et chant se baladent bras dessus bras dessous, avant que tout ne bascule dans un rock emporté et plus crade. Puisant dans l'énergie Stoogienne de Loose par exemple, voire d'un Helter Skelter...On a besoin de souffler et "Train of love" arrive à l'heure...pour une balade légère et rassénérante ! Et si vous êtes resté à quai, tant pis pour vous ! Vous pourrez toujours méditer sur "A friend is gone". Chanson intranquille, comme une complainte désabusée. Fallait pas loupé le train ! Une mélodie joliment troussée avec un tempo entre-deux, particulièrement entêtante avec l'élégance de la guitare.
 

 
On prendra soin de bien écouter l'album jusqu'à la fin parce qu'il y a une mélodie cachée. On croirait que c'est fini, mais non. Pour l'apercevoir il suffit de fermer les yeux. Il y a là une sorte de corde tendue sur laquelle les notes glissent…le son se propage plus. Celui de "The night the light", en réalité la 6e chanson de l'album qui a la douceur acidulée d'un baiser en apparence mais...Plus loin. La mélodie résiste dans un écho. Peut-être celui de "Somewhere" de Sofia Coppola...La même virtuosité pour dire ces bonheurs à porter de main qu'on n'a pa sus saisir, et cette vie qui se désagrège et se consume avec lenteur.
 
"If you want to see the light, Then maybe you'll see that light". Cependant avec les Kid Bombardos, il y a l'espoir qui nous tient.
 
Et la Musique survit. Avec un album aux mélodies qui empruntent le meilleur à la pop et au rock. S'aventurant dans des contrées plus lointaines. Les Kid Bombardos nous offrent ainsi une musique aux influences actuelles, riches et diverses. Qui met en valeur la voix éraillée et chaleureuse du chanteur.
 
On vous laisse faire plus amplement connaissance avec le groupe et la création de l'album :
 
 
 
 
 
 


24/09/2011
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